COMPORTEMENT

Enfant qui a peur : comment gérer ce problème ?

Sommaire

  1. Quelles sont les peurs courantes de l’enfance ? 
  2. Comment réagir face aux peurs de votre enfant ? 

Pratiquement tous les parents vont passer par cette phase un jour ou l’autre : votre enfant à développé une peur qui l'empêche de dormir ou bien qui le pousse à éviter certaines activités. Une peur, ou même une phobie, peut apparaître à n’importe quel âge. Certaines personnes les conservent même jusqu’à l'âge adulte. Alors, que faire si votre enfant commence à prendre peur, ou si vous gérez cette situation compliquée depuis quelque temps ?

Enfant qui a peur Quelles sont les peurs courantes de l’enfance ?

Les peurs chez les 0 - 5 ans

La peur fait partie intégrante de l’enfance et du fait de grandir. C'est un signe que l’enfant commence à comprendre le monde qui l’entoure et son fonctionnement. Avec le temps et l'expérience, l’enfant finira par comprendre que les choses qui semblent effrayantes ne le sont pas tant que cela, et qu’ils sont capables de faire face à ce qui les effraie.

Les premières peurs sont souvent liées aux bruits forts et tout ce qui peut surcharger leurs sens (orages, aspirateur, éclatement de ballons, mouvements brusques etc). Le système nerveux des bébés, encore sous-développé, n’est pas apte à intégrer ce genre de sons. 

La peur de la séparation et des inconnus se manifeste aussi souvent à cet âge-là. Les enfants commencent à réaliser qu’il est possible que vous les laissiez seuls, ou en compagnie de quelqu’un d’autre. Pendant longtemps, vous représentez tout ce qu’ils connaissent au monde et chaque changement sera difficile à accepter. Tout ce qui échappe à leur contrôle est une source de peur pour les plus petits.

 

Les peurs chez les 6 - 11 ans

C’est à ce moment-là (ou même avant) que l’on voit apparaître les peurs nocturnes. L'imagination de l'enfant se met en marche et il pense à des choses qu'il ne peut pas voir, ce qui ouvre la porte à la peur du noir et des monstres.

À cet âge, les enfants vont peut-être commencer à faire des cauchemars. Le noir, les bruits, être seul la nuit, se perdre, tomber malade… Tous ces phénomènes sont source d’anxiété. Ils peuvent aussi devenir peureux et craindre le feu, le vent, le tonnerre, les éclairs - tout ce qui semble venir de nulle part. 

C’est aussi le moment où les enfants commencent à prendre conscience de la vie et de la mort, du fait que quelque chose peut arriver aux personnes (ou animaux domestiques) auxquelles ils tiennent, ou à eux-mêmes. 

 

Les peurs chez les adolescents 

L'un des principaux objectifs de développement de l'adolescent est de comprendre qui il est et quelle est sa place dans le monde. Il commence donc à s'inquiéter de ce que pensent les autres. Les ados ont également pour tâche de devenir plus indépendants. Ce que pensent leurs amis prend une nouvelle importance, car ils commencent à s'éloigner de leur tribu familiale pour se rapprocher de celle de leurs pairs.

L’adolescent sera aussi conscient que les accidents arrivent, que les gens tombent malades. Cette peur aura probablement plus de poids s'ils entendent parler d'une personne de leur entourage qui tombe malade ou se blesse. Mais ceci n’est pas seulement négatif : à l'adolescence, les jeunes sont enclins à prendre des risques insensés. Cela fait partie de leur développement dans le monde et de l'apprentissage de ce dont ils sont capables.

Les ados peuvent aussi devenir anxieux en ce qui concerne leurs résultats scolaires, leurs examens, leur entrée à l'université, le fait de ne pas pouvoir "réussir" après l'école. Certaines peurs persistent aussi, comme celle d’un inconnu qui pourrait s’introduire dans leur chambre la nuit, la guerre, le terrorisme, les enlèvements, les catastrophes naturelles - et toute autre chose effrayante dont ils peuvent entendre parler aux informations.

 

Comment réagir face aux peurs de votre enfant ?

 

Valider les peurs, puis passer à autre chose

Il est important de comprendre les peurs de votre enfant. Donnez à votre enfant la possibilité de vous dire ce qui lui fait peur au moment du coucher par exemple. Cependant, ne forcez pas les choses si votre enfant n'est pas prêt. N'ignorez jamais la peur d'un enfant et ne vous en moquez pas. Une peur qui peut sembler stupide à un adulte peut sembler très réelle à un enfant, surtout les plus jeunes qui ne font pas toujours la différence entre la réalité et leur imaginaire.

Une fois que vous avez compris la nature de la peur de votre enfant, il est important de la valider, mais de ne pas l'encourager ni de la renforcer. Vous avez peut-être déjà entendu parler du spray répulsif qui fait disparaître les montres à utiliser au moment de dormir. Ces actions tendent à faire croire aux enfants que vous croyez également à l'objet imaginé. Ces tentatives pour réconforter votre enfant peuvent créer par inadvertance une situation dans laquelle les peurs s’intensifient.

Les accompagner

Tout d'abord, ne permettez pas à votre enfant d'être exposé à des émissions de télévision, des vidéos ou des livres d'histoires effrayants qui pourraient accroître ses craintes au moment du coucher. Cela peut paraître logique, mais de nos jours, beaucoup d’enfants ont accès aux tablettes et smartphones et il n’est pas toujours simple de contrôler ce qu’ils regardent.

Proposez à votre enfant d'avoir un objet de sécurité (par exemple, une couverture spéciale, un jouet, un animal en peluche) à garder pendant la nuit pour l'aider à se sentir plus détendu au moment du coucher. Une veilleuse est aussi utile pour les enfants qui ont peur du noir. Tant qu’elle ne dérange pas le sommeil, elle est fortement conseillée. 

Si vous êtes d’accord, pensez aussi à autoriser l’enfant à dormir avec un animal de compagnie : un chien au pied du lit, un aquarium dans la chambre. Partager sa chambre avec un frère ou une sœur peut aussi aider votre enfant à surmonter les peurs nocturnes.

Pour les plus âgés, restez à l’écoute de votre enfant ou adolescent et parlez de leurs peurs avec eux. Partager les angoisses et l’anxiété est un moyen efficace de les surmonter. Ils comprendront qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils peuvent compter sur vous.

Garder un œil sur leur développement

Toutes les peurs ne sont pas égales. En tant que parent, il est important de garder un œil sur le développement des angoisses de votre enfant pour éviter qu’elles ne deviennent trop importantes. Si les peurs de votre enfant sont persistantes, trop intenses ou commencent à interférer avec sa vie quotidienne, il est peut-être temps de demander de l'aide. 

Il y a quelques signes qui peuvent vous alerter sur les complications liées aux peurs ou aux phobies. Si votre enfant fait une fixation sur l'objet de sa peur au point que cela devienne une obsession, y pense ou en parle souvent même lorsque l'élément déclencheur n'est pas présent, il est peut-être temps de demander de l'aide. 

De manière similaire, en cas de peurs qui limitent la capacité de votre enfant à profiter de sa vie ou à participer à des activités, des signes d'anxiété comme des crises d’angoisse, des comportements compulsifs ou perturbateurs, ou encore un retrait de l'école ou de la famille, il est important de prendre rendez-vous avec un professionnel pour voir si une aide supplémentaire est nécessaire.

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