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Conduite accompagnée : bonne idée ?

Sommaire

  1. Conduite accompagnée : tout savoir !
  2. Pourquoi faire de la conduite accompagnée ?
  3. Les inconvénients de la conduite accompagnée
  4. Une alternative : la conduite supervisée
  5. Parents : comment se préparer à la conduite accompagnée ?

 

Plus de 800 000 permis de conduire sont délivrés chaque année en France. Mais seulement 58% des candidats réussissent l'épreuve du premier coup. Or, la conduite accompagnée, ou AAC, permet aux jeunes de 15 ans de s'entraîner à conduire pendant plusieurs années avant de passer leur permis B. Mais attention, si ce dispositif améliore leurs chances de réussite, votre enfant peut aussi acquérir de mauvaises habitudes !

Femme qui conduit

Conduite accompagnée : tout savoir !

 

L’ apprentissage anticipé de la conduite (AAC) est un dispositif qui permet de conduire sous la supervision d’un accompagnateur. 

Combien coûte la conduite accompagnée ?

Le prix du permis de conduire a explosé ces dernières années. Selon les villes, une heure de cours de conduite coûte entre 40 et 80 euros. Légalement, un candidat doit prendre 20 heures minimum de leçons. Mais il est courant d'aller jusqu'à 30 ou 40 heures. Ainsi, le coût total peut monter jusqu'à 3000 euros.

L’apprentissage anticipé permet de diminuer le nombre de leçons nécessaires et d’augmenter les chances de réussite au permis. Ce qui aide à réaliser de grosses économies, puisque le tarif de conduite accompagnée est de 1120 euros en moyenne, contre 1665 euros pour le permis classique. 💰

Combien de KM conduite accompagnée ?

Pour valider sa formation anticipée, le candidat doit avoir parcouru plus de 3000 km avec son accompagnateur.

À quel âge peut-on commencer la conduite accompagnée ?

Il est possible de commencer la conduite accompagnée dès l'âge de 15 ans, sous la supervision d'un accompagnateur. L'idéal pour s'entraîner sans stress et développer sa confiance. Il n’y a pas d’âge maximum pour conduire en étant accompagné. 

Comment se passe la conduite accompagnée ?

Plusieurs étapes obligatoires balisent le parcours du futur conducteur, avant qu’il puisse apposer son autocollant conduite accompagnée sur le pare-brise de la voiture familiale  : 🚙

1 - Après avoir présenté son attestation de recensement, l’élève doit suivre une formation initiale avec une partie théorique (règles du code) et une formation pratique (20 heures  de cours avec un moniteur d’auto école), à la fin de laquelle il se voit délivrer une attestation.

2 - Une fois l’examen du code obtenu, un rendez-vous pédagogique avec l’accompagnateur vise à rappeler les règles de cette formation pratique.

3 - L’accompagnateur doit être titulaire du permis de conduire catégorie B depuis au moins 5 ans révolus, avoir l’accord de sa compagnie d’assurance et n’avoir commis aucune infraction.

4 - Deux rendez-vous d’étapes permettent de faire le point en cours de parcours et de décider de l’inscription définitive à l’épreuve pratique de l’examen du permis.

Conduite accompagnée et confinement

Vous vous en doutez peut-être, en dehors des motifs officiels de l’attestation dérogatoire, il n’est pas permis de conduire au-delà des trajets autorisés sous prétexte de se former à la conduite, durant le confinement. ⛔️

 

Pourquoi faire de la conduite accompagnée ?

 

L’apprentissage anticipé de la conduite offre de nombreux avantages au jeune conducteur :

  • Conduire pendant 1 an minimum avant de passer l’examen permet de se familiariser avec le code de la route et le maniement du véhicule.
  • L’apprenti conducteur a l'occasion de se confronter et de se préparer à toutes les situations de circulation.
  • Le fait de passer son permis via ce dispositif améliore grandement le taux de réussite à l’examen par rapport à ceux ayant suivi une formation classique (75% sont reçus du premier coup).
  • La présence d’un accompagnateur, souvent la mère ou le père, est moins stressante que celle du moniteur d’école de conduite et donne l’occasion de se perfectionner à son rythme.
  • L’assurance conduite accompagnée est moins chère pour les jeunes conducteurs.
  • La durée du permis probatoire n’est que de 2 ans, alors que les autres conducteurs doivent attendre 3 ans avant d’être crédité de 12 points. 
  • Les kilomètres parcourus confèrent à votre enfant une plus grande indépendance et une plus grande maturité. Cette formation réduit le risque d’accident de la route chez les conducteurs novices.
  • Enfin, il est possible de passer l’épreuve pratique du permis de conduire dès l’âge de 17 ans. Même s’il faut ensuite attendre la majorité pour rouler en toute autonomie.

 

Les inconvénients de la conduite accompagnée

 

Cependant, pour que la conduite encadrée par un accompagnateur soit pleinement profitable, il faut veiller à ne pas transmettre ses mauvaises habitudes en matière de sécurité routière.

Si votre enfant commence à développer une confiance en lui excessive, il risque de ne plus respecter les limitations de vitesse de la conduite accompagnée. Pour rappel, elles sont de 80 km/h sur route, 100 km/h sur voies rapides et 110 km/h sur autoroute. 

Comme beaucoup d’automobilistes expérimentés, les accompagnateurs commettent des fautes d'inattention ou se dispensent de respecter certaines règles du code de la route. Un tel comportement peut se traduire par des erreurs éliminatoires lors de la présentation à l’examen. En tant que superviseurs, soyez donc vigilants à ce que votre enfant : 

  • Respecte la priorité à droite.
  • N’abuse pas de sa propre priorité pour forcer le passage.
  • Ne commette pas de dépassement par la droite.
  • N’oublie pas de mettre son clignotant et de vérifier les rétroviseurs latéraux, même s’il n’y a personne derrière lui.
  • Ne franchisse pas une ligne continue.
  • Respecte les distances de sécurité.

Dans sa vidéo YouTube, Anthony, moniteur d’auto-école, explique plus en détail les 8 erreurs éliminatoires que font les candidats ayant passé la conduite accompagnée. 

Il rappelle notamment l’importance de bien travailler les manœuvres

(créneaux, marche arrière), de circuler en centre-ville et de toujours faire preuve d'anticipation en gardant le pied au-dessus de la pédale de frein !

 

Une alternative : la conduite supervisée

 

Encore moins stressante, mais avec les mêmes avantages, connaissez-vous la conduite supervisée ?

Quelles conditions d’accès ? 

La conduite supervisée s’adresse aux jeunes à partir de l’âge minimum de 18 ans. Plus souple, elle n’impose ni distance ni durée minimale à parcourir. 

Ce dispositif répond surtout à deux types de situations :

  • Un candidat qui ressent le besoin de se perfectionner après sa formation à la conduite.
  • Un candidat qui ne veut pas perdre la main en attendant d’avoir une date d’examen ou après un premier échec.

Il est possible de recourir à cette formule à tout moment de la formation, mais avant de prendre le volant accompagné d’un représentant légal, le candidat doit avoir réussi le code de la route, avoir fini sa formation pratique de 20 heures minimum et avoir obtenu son attestation de fin de formation initiale.

Comme pour la conduite accompagnée, un premier rendez-vous en présence du moniteur, de l’élève et de son accompagnateur, permet de recevoir les conseils nécessaires pour bien débuter cette période supervisée. Un moment bienvenu pour rassurer les parents hélicoptères qui ont du mal à lâcher prise ! 🧘🏼‍♀️

Cependant, contrairement à la conduite accompagnée, il n’y a pas de suivi obligatoire ni de rendez-vous réguliers à l’auto-école.

Quelles démarches avec l’assurance ?

En tant qu’accompagnateur, vous devez demander à votre société d’assurances une extension de garantie à votre contrat, pour permettre à votre enfant de conduire votre véhicule. 

Il faut préciser les noms des accompagnateurs et joindre une copie de l’attestation de fin de formation. La modification du contrat n’entraîne pas de surprime.

Conduite supervisée, quels avantages ? 

Votre enfant a ainsi l’occasion d’acquérir une expérience de conduite et de gagner en confiance avant de (re)passer son épreuve pratique. Les candidats les plus angoissés se voient offrir la possibilité de conduire aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à ce qu’ils se sentent suffisamment à l’aise pour l’obtention du permis.

Par contre, la conduite supervisée ne permet pas de bénéficier d’une réduction de la période probatoire. Une fois son permis en main, le néo conducteur devra patienter trois ans sans commettre une infraction avant d’obtenir ses 12 points. 👮‍♂️

 

Parents : comment se préparer à la conduite accompagnée ?

 

Accompagner son enfant, c’est stressant !

On parle beaucoup des enfants, et c’est bien normal, mais être accompagnateur est une épreuve. Il faut accepter de prêter sa voiture à un conducteur novice et ne pas se mettre à hurler dès que votre enfant frôle d’un peu trop près les pare-chocs lors de son premier créneau. Autant dire qu’être pédagogue exige de savoir rester zen !

Ainsi, certains parents avouent ne pas pouvoir s’empêcher de garder la main sur le frein de parking pendant que leur enfant conduit et regrettent l’absence de la double pédale ! D’autres parents ne peuvent pas s’empêcher de pousser un cri de peur quand leur enfant freine un peu tard devant un stop ou rate son démarrage en côte. 😵

Tout cela se comprend parfaitement. Il n’est pas évident d’accepter de perdre le contrôle et de faire face à l’agressivité des autres usagers (voire  aux grossièretés de son propre enfant) quand votre apprenti conducteur rate sa manœuvre 10 fois de suite ! 

Mais même si votre appréhension est légitime, elle envoie un très mauvais signal : vous n’avez pas confiance. 

Une belle occasion de construire une confiance réciproque 

Cependant, n’oubliez pas qu’un des objectifs de la conduite accompagnée est justement de renforcer la confiance du jeune conducteur. Si cette expérience n’est pas positive, il risque de régresser au volant.

Alors, même si ce n’est pas facile au début, saisissez cette opportunité de partage et d’épanouissement. Vous avez l’occasion de transmettre votre expérience en même temps que de passer un moment en famille et d’enrichir votre relation parent-enfant !

Si vous avez l’impression que votre enfant a une conduite dangereuse, qu’il a besoin de plus d’heures de conduite ou de renforcer sa formation théorique, demandez-lui de revenir vers le moniteur pour prendre quelques leçons de perfectionnement supplémentaires. Vous redémarrerez l’apprentissage sur de bonnes bases !



Avec tout cela en tête votre enfant a tout pour se préparer à l’examen du permis de conduire dans les meilleures conditions et devenir un jeune conducteur exemplaire !

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