Sommaire
- Tout savoir sur les violences éducatives ordinaires
- Comment réprimander un enfant qui se comporte mal ?
Savez-vous ce que sont les « violences éducatives ordinaires » ? Méconnues de nombreux parents, elles causent pourtant des souffrances aux enfants. Une campagne de sensibilisation est en cours en France pour améliorer la situation. On vous en dit plus dans cet article.
Être parent, c’est vivre une ribambelle de moments d’émerveillement exceptionnel mais c’est aussi le début de périodes d’épuisement physique et moral (oui, oui, chez GoStudent, on est honnêtes en toute circonstance 😉).
Parfois, avec la fatigue, on est à bout de nerfs et il est difficile de résister à une énième crise. Le confinement a tout particulièrement exacerbé cela, en enfermant dans un même espace des parents en télétravail, des ados esseulés, des élèves en cours à domicile et des tout-petits en quête d’attention… Vous avez dit cauchemar absolu ? 😱
C’est dans ce cadre que la Fondation pour l’enfance et l’Association française de pédiatrie ambulatoire ont lancé une campagne de sensibilisation à propos des « violences éducatives ordinaires ». Pas familier de ce terme ? On vous dit tout dans cet article !
Tout savoir sur les violences éducatives ordinaires
❓ C’est quoi ?
L’expression « violences éducatives ordinaires » peut être un peu obscure mais elle est très sérieuse. Qu’est-ce que ça vise exactement ?
😢 Fessées
😢 Cris
😢 Chantage affectif
😢 Humiliations en public…
Tout ça, ça fait partie de ce que la loi interdit depuis 2019 et considère comme des violences éducatives ordinaires. Pourtant, selon des études, un tiers des parents n’en est pas conscient et nombreux considèrent encore que « Une petite fessée, ça n’a jamais tué personne ».
❓ Et la campagne, ça vient d’où ?
Le mercredi 23 juin dernier, la Fondation pour l’enfance et l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) ont décidé de lancer une grande opération de sensibilisation, à travers différents médias :
✅ Affichage dans les grandes villes de France
✅ Webinaire gratuit
✅ Mise à disposition d’un jeu de cartes ludique (disponible en ligne)
L’objectif ? Conscientiser ! Bien sûr, la campagne n’est pas moralisatrice et n’accuse pas les adultes d’être de mauvais parents. Selon une des pédiatres de l’AFPA, cela permet juste de rappeler que certains gestes, comme les claques, appartiennent à l’éducation d’un autre temps et qu’on peut tous travailler à être de meilleurs parents. Près de la moitié des parents seraient d’ailleurs demandeurs d’aide et de soutien à la parentalité.
❓ Quels sont les effets de ces violences éducatives ordinaires ?
La campagne rappelle que la violence physique et morale peut avoir des conséquences réelles à long terme chez les enfants :
😨 Baisse de la confiance en soi et en les autres.
😨 Anxiété : un environnement aux cris répétés aurait des conséquences néfastes sur le développement du cerveau de l’enfant.
😨 Troubles émotionnels : les enfants qui reçoivent des fessées ou autres gifles déploient de l’énergie à rester en alerte vis-à-vis de ces punitions physiques.
Comment réprimander un enfant qui se comporte mal ?
❓ Quelles sont les clés pour désamorcer les violences éducatives ordinaires ?
La campagne est une main tendue et non un laïus moralisateur. L’objectif, avant tout, est de proposer des clés :
💬 Si vous voulez faire obéir votre enfant à une consigne, ne lui donnez pas un ordre abrupt, sans explication. Prenez le temps de communiquer, cela lui permettra d’accepter une contrainte qu’il comprend. Par exemple, si vous voulez qu’il se dépêche car vous êtes en retard à un rendez-vous, expliquez-le. Ça évitera de donner un sentiment de stress constant et inexpliqué à votre enfant.
🤝 Si vous pensez « Un enfant, ça doit obéir sans discussion ! », la campagne vous propose de nuancer votre pensée. Si vous imposez la tenue de votre enfant au quotidien et qu’à 12 ans, il a envie de faire ses choix, cherchez un compromis. Proposez-lui de choisir entre deux tenues, ça lui montre que vous ne l’infantilisez pas mais que vous êtes toujours le parent.
💪 Comparer ses enfants entre eux : « Ta sœur a eu 17 à son test de maths, tu aurais pu faire mieux ! » ? Aïe, mauvaise idée. Chaque enfant est différent et il faut lui donner confiance en ses capacités.
⛔ « Une bonne fessée, ça calme tout de suite les caprices ! » Si la génération de nos grands-parents pensait ça, c’est totalement désuet aujourd’hui de penser qu’il existe un « bon » type de violence. Si ça ne laisse généralement pas de marques physiques, les fessées et les gifles laissent des traces sur le mental de l’enfant (sentiment d’insécurité, troubles émotionnels, agressivité…).
❓ Comment réprimander un enfant qui se comporte mal ?
La relation entre les parents et les enfants est devenue plus informelle (plus de vouvoiement, moins de tabous…) et, avec cette proximité, parfois les enfants en viennent à manquer de respect aux adultes.
Certains parents se sentent démunis quant aux moyens de réprimander un enfant. Pourtant des méthodes positives existent, il faut juste changer d’état d’esprit :
💬 Le dialogue. Crier sur son enfant, tous les parents l’ont sûrement déjà fait, quand un enfant abuse totalement, hurle dans un magasin, est particulièrement insolent, frappe sa sœur, fait une grosse bêtise… Mais les cris vont pousser l’enfant à se refermer sur lui-même sans apprendre à gérer l’émotion négative qui l’a mené à un mauvais comportement. Pensez à garder votre calme (même si c’est plus facile à dire qu’à faire 😉) et à verbaliser la situation pour trouver une façon d’y remédier ensemble. C’est bien plus constructif.
❤️ La positivité. Pénalisez un comportement et non un enfant. Il est important de faire comprendre à l’enfant que son action était « mauvaise », pas lui. Mieux vaut renforcer les comportements positifs à l’aide de compliments, affection… (plutôt que des récompenses matérielles) et éviter les punitions trop fréquentes.
👍 La réparation. Si l’enfant casse le jouet de son frère ou sa sœur, il doit trouver une façon de le remplacer, s’il casse quelque chose, il doit ramasser les morceaux et nettoyer… Cela permet de prendre conscience de ses actes.
Même si ces conseils paraissent difficiles à mettre en pratique dans le tourbillon du quotidien, il est possible de se mettre de petits objectifs pour se diriger vers un type de parentalité plus apaisé, qui vous permettra de mieux communiquer avec votre enfant.