Sommaire
Comment motiver des enfants à participer à un atelier d’écriture ?
- Le « Qu’est-ce qu’un… C’est un… »
- Le cadavre exquis
- Le texte sans « e »
- Le calligramme
- La fable détournée
- Le prénom en acrostiche
Qui a dit que les ateliers d’écriture, ce n’était pas fun ? En réalité, si on a les bonnes astuces, c’est hyper ludique ! La langue française est pleine de mots bizarres, d’expressions et métaphores hilarantes et de jeux de mots difficiles à répéter. Alors, cet été, s’il pleut, lancez-vous avec vos enfants, leurs copains, les voisins… Ça promet de jolies découvertes et de bonnes tranches de rire.
Comment motiver des enfants à participer à un atelier d’écriture ?
En tant que professeure de français, je peine parfois à transmettre certaines matières à mes élèves et, il y a quelques années, j’ai trouvé la solution : organiser des ateliers d’écriture. 🖋️
Les jeunes que j’ai en cours sont souvent à des périodes compliquées de leur vie, où la puberté et les peines de cœur frappent, rendant les cours secondaires par rapport aux émotions qui tourbillonnent en eux. L’écriture peut être un bon moyen de les exprimer.
❓ Le « Qu’est-ce qu’un… C’est un… »
Sans doute avez-vous des souvenirs du surréalisme, ce mouvement artistique et littéraire du 20e siècle. Eh bien, ces artistes étaient des spécialistes des techniques visant à débloquer l’écriture avec des petits jeux.
Parmi les ateliers d'écriture qu’on peut réaliser en début de séance pour déstresser les enfants et les faire rire, il y a le « Qu’est-ce qu’un… C’est un… ». En quoi ça consiste ? C’est très simple, chaque participant reçoit un petit papier avec écrit sur l’un « Qu’est-ce qu’un… » et sur l’autre « C’est un… ». Chacun complète ses papiers avec ce qu’il veut, les met dans un pot commun, on mélange tout et puis on passe à la pioche par une main innocente.
Et ça peut donner des résultats très drôles comme « Qu’est-ce qu’une lettre d’amour ? C’est un vieux torchon oublié à la cave », très surprenants comme « Qu’est-ce qu’une plage ? C’est une pizza aux anchois » ou très poétiques comme « Qu’est-ce que le bonheur ? C’est une main qui se tend ». Ça peut même lancer des débats un peu philosophiques. 😊
📚 Le cadavre exquis
Toujours chez les surréalistes, il y a le cadavre exquis, un classique de la culture générale. Peut-être que vous y avez déjà joué avec vos enfants en version dessin. Quelqu’un dessine une tête sur une feuille de papier verticale, on fait un pli pour la cacher, le voisin dessine le tronc et les bras, fait de même, et le dernier clôture avec les jambes. Quand on dévoile le résultat, on a souvent droit à une tête de princesse, avec un corps de viking et des pattes de poney. 😉
La version écrite est semblable : quelqu’un écrit le sujet, le cache, le deuxième un verbe et le dissimule et le dernier un complément avant de découvrir la phrase. Le tout premier de ces résultats était « Le cadavre exquis boira le vin nouveau », ce qui a donné son nom au jeu. On peut y jouer mot par mot ou phrase par phrase pour créer une longue histoire à plusieurs mains.
⛔ Le texte sans « e »
L’écrivain Georges Perec est connu pour avoir écrit tout un roman sans « e ». En 1969, il publie le livre « La Disparition » qui impressionne tout le monde. Imaginez-vous être privé d’une lettre durant tout un livre ? 🤔
On appelle ça un lipogramme et c’est un super challenge : il faut bannir une lettre (ça peut être une autre lettre que le « e ») et s’y tenir. Si c’est le « e », il faudra être créatif et tenter de rédiger des phrases comme : « John n’arrivait toujours pas à dormir à minuit vingt du matin. Il soupira, prit son bouquin favori puis lut ».
🎨 Le calligramme
Pour ceux qui aiment dessiner, le calligramme est un super compromis : le but c’est de présenter son petit texte (souvent un petit poème) sous la forme d’un objet qui représente le thème du texte. Un exemple d’auteur très connu créant des calligrammes est Guillaume Apollinaire. Il en a publiés plusieurs dans un recueil pendant la Première Guerre mondiale sous forme de colombe ou de tour Eiffel pour correspondre aux thèmes de la guerre, de la paix, de la liberté…
🐜 La fable détournée
Chacun choisit une fable, par exemple de La Fontaine, et se munit d’un dictionnaire. Chaque mot ou adjectif du texte est remplacé par un autre mot : au dictionnaire, on cherche le mot initialement prévu dans la fable et on le remplace par le septième mot qui le suit au dictionnaire.
Pour « La cigale et la fourmi », ça donne : « La cimaise ayant chaponné tout l'éternueur Se tuba fort dépurative quand la bixacée fut verdie ». Non seulement c’est très drôle mais en plus on en profite pour découvrir du vocabulaire et redécouvrir les fables.
🔤 Le prénom en acrostiche
Un acrostiche, c’est un petit poème ou récit qui est composé d’un mot écrit verticalement et dont chaque lettre représente l’initiale d’une phrase.
Ce qui plait beaucoup aux enfants, c’est de le faire à partir de leur prénom. Par exemple, avec le prénom Alicia, on peut écrire 🏰 :
Alors qu’elle était encore une adorable enfant,
La belle princesse Alicia fut kidnappée un soir d’été,
Ici même dans le château de sa célèbre famille.
Catastrophé par l’événement, son père, le roi Isidore, lança
Immédiatement ses meilleures troupes à la poursuite du brigand qui
Avait osé s’en prendre à sa fille. Alicia fut sauvée et le brigand fait prisonnier.
Il y a bien d’autres idées pour motiver votre enfant à l'écriture. Certains ateliers d'écriture sont très ludiques et sont facilement accessibles comme le haïku, le tautogramme, le pangramme ou le texte fendu à compléter.
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