Sommaire
1. Le cyberharcèlement, c’est quoi ?
2. Comment agir contre le cyberharcèlement ?
Teaser: Le « lynchage 2.0 », c’est ce qu’on lit régulièrement dans les journaux à la suite de sombres affaires de cyberharcèlement. Quelques mois de prison avec sursis, quelques milliers d’euros d’amende et parfois, en arrière-plan, il y a une vie détruite. Comment agir contre ce fléau du 21ème siècle ? Les parents sont en première ligne du combat très actuel qu’ils espèrent voir aboutir par des changements radicaux.
Le cyberharcèlement, c’est quoi ?
❓ Définition du cyberharcèlement
Le cyberharcèlement est une forme de harcèlement qui est apparue avec les nouvelles technologies, les écrans, les réseaux sociaux… C’est le fait d’utiliser ces moyens volontairement et régulièrement pour menacer quelqu’un, l’insulter, le blesser, répandre des rumeurs et bien d’autres actes malveillants. Piratage de compte, vidéo humiliante, insultes incessantes par messages ne sont que quelques exemples des comportements inacceptables des auteurs de cyberharcèlement. 🤬
La différence entre le harcèlement et le cyberharcèlement, c’est l’anonymat possible. Le sentiment d’impunité n’en est que plus grand mais ne pensez jamais que la police ne peut pas intervenir ! Elle dispose de techniques efficaces pour retrouver les coupables. Avec le confinement, il apparaît que de plus en plus de cas sont apparus. Privés de sorties, d’activités hors de la maison et de copains par la crise du coronavirus, les jeunes ont multiplié le temps passé sur les écrans et donc les risques de dérapage numérique. De la même façon, les appels aux lignes d’écoute contre le mal-être, les idées suicidaires et le harcèlement ont explosé. ☎️
Si le cyberharcèlement peut toucher n’importe qui, ce sont surtout les jeunes qui en sont les victimes. Apparence, résultats scolaires, sexualité, religion…, voici quelques-uns des thèmes de harcèlement les plus fréquents. Les statistiques sont inquiétantes : 12% des moins de 18 ans et 22% des 18-24 ans avouent avoir déjà été victime de ce fléau, selon une étude française. La source principale ? Les réseaux sociaux, avec en tête Instagram, Facebook et Snapchat comme plateformes de harcèlement moral. Des chiffres inquiétants quand on sait qu’en France, les trois quarts des ados y sont présents. 😱
Comment agir contre le cyberharcèlement ?
La difficulté du cyberharcèlement comme du harcèlement est d’en avoir connaissance. Souvent les enfants ont honte de la situation ou se sentent coupables d’inquiéter leurs parents et ne disent rien. Parfois, cela peut se terminer en drame avec le suicide d’un enfant dont les parents ignoraient le mal-être. Malheureusement, les témoignages sont nombreux.
Alors, comment agir en tant que parents ?
Identifier le cyberharcèlement
Différentes formes existent et le savoir permet de mieux reconnaître les symptômes :
👎 Intimidations, menaces ou insultes en ligne
👎 Moqueries, rumeurs ou humiliation via des photos ou vidéos gênantes
👎 Création d’une page ou d’un blog dédié à détériorer l’image de la victime
👎 Usurpation d’identité…
La difficulté ? Reprendre le contrôle. En effet, il est très difficile de faire disparaître des images ou du contenu sur le web et de limiter la propagation des messages. L’écran étant le vecteur de harcèlement, tous les espaces sont concernés, que ce soit l’école, la maison, les lieux de loisirs… Et si l’auteur reste anonyme, l’anxiété monte encore d’un cran et la confiance dans l’entourage disparaît.
Reconnaître les symptômes du cyberharcèlement
Si votre enfant ne veut plus aller à l’école, ce n’est pas toujours un caprice. Parfois, cela cache un profond mal-être.
Quelques-uns de ces symptômes peuvent vous aider à identifier la situation traumatisante de l’enfant :
🙁 Stress, anxiété, voire paranoïa
🙁 Isolement social
🙁 Phobie scolaire, retards d’apprentissage, décrochage
🙁 Fatigue
🙁 Sensibilité à l’injustice
🙁 Symptômes physiques répétés (souvent des maux de ventre)
Agir contre le cyberharcèlement
💻 En tant que parents, vous avez la responsabilité d’accompagner votre enfant sur internet : soyez transparent et parlez lui des dangers de l’usurpation d’identité, des images inappropriées, de la protection des données, des téléchargements illégaux ou encore du cyberharcèlement. Rien ne sert de le priver de smartphone mais l’enfant doit avoir conscience que les écrans ne sont pas un terrain de jeu sans risques. Vous pouvez aussi utiliser une appli de contrôle parental pour l’encadrer.
💬 Il est donc très important de communiquer sans tabous et de prendre soin de sa relation avec son enfant pour que, en cas de besoin, il ose vous parler. Il est essentiel de protéger vos enfants mais aussi de les éduquer pour qu’ils ne finissent pas eux-mêmes en harceleurs. S’ils sont bien dans leur peau et qu’ils bénéficient de valeurs solides de respect des autres, de tolérance ou encore de solidarité, ils n’auront sans doute pas besoin du sentiment de pouvoir qu’un harceleur a sur sa victime ou auront le courage de signaler ce comportement plutôt que d’en être complice. Tout est dans l’état d’esprit.
👂 Si votre enfant n’ose pas vous parler, de nombreuses associations existent pour l’écouter et l’aider à trouver une solution (plainte à la police, aide informatique pour enlever une vidéo humiliante du web…). La prévention aurait aussi d’excellents résultats mais les associations déplorent le manque de moyens et de soutien des autorités. D’ailleurs, selon un sondage, les trois quarts des parents en France estiment que le cyberharcèlement est un sujet d’attention mondiale qui demande des actes forts !
Ce que vous pouvez faire contre le cyberharcèlement :
💪 Soutenez votre enfant, soyez présent, écoutez-le, croyez-le, aidez-le à se relever.
💪 Récoltez des preuves pour, en cas de besoin, porter plainte.
💪 Demander l’aide d’associations.
💪 Contacter l’école, si nécessaire, pour organiser une campagne de prévention.
☎️ Bien sûr, ces quelques conseils sont bien maigres si vous vivez une situation terrible comme celles causées par le cyberharcèlement. Un conseil ? Contacter le 3018, le numéro vert d’écoute d’e-Enfance qui propose de l’aide psychologique et juridique (aussi disponible via chat et Messenger). Un bon accompagnement peut sauver des vies !