Sommaire
- Le cyberharcèlement sur Snapchat, c’est quoi ?
- Que fait Snapchat contre le cyberharcèlement ?
- Que dit la loi sur le cyberharcèlement ?
Il y a 25 ans, les enfants se faisaient harceler dans la cour de récré à coup de racket d’argent de poche, de moqueries en face à face et de rumeurs passant de bouche-à-oreille parmi les élèves. Aujourd’hui, les réseaux sociaux ont fait passer ce phénomène à un autre niveau. Le cyberharcèlement prend beaucoup d’ampleur et semble inarrêtable : l’anonymat des auteurs et la vitesse de propagation des infos en font un véritable calvaire pour les victimes 🙁. En tête des plateformes sur lesquelles le cyberharcèlement a lieu, Instagram, Facebook mais aussi Snapchat. Comment ce média gère-t-il l’aide aux victimes ? Que faire en tant que parents pour protéger vos enfants ? Voici nos conseils !
Le cyberharcèlement sur Snapchat, c’est quoi ?
Si les parents connaissent ou utilisent généralement Facebook et Instagram, ça se complique quand on passe à Tik Tok ou Snapchat. Que fait-on sur ce réseau ? À quoi il sert ? Voici un petit cours de rattrapage :
📱 À l’origine, Snapchat, c’est une application de messages, vidéos et photos éphémères.
📱 Il s’est développé et propose aussi un chat vidéo, une messagerie, la création d’avatars, une zone de stockage, un partage de position (Snapmap)…
📱 « Snap », « snapcode », « snapstreak », « bitmoji »…, les jeunes ont développé tout un vocabulaire autour de l’appli.
Selon une étude, l’appli aurait 16 millions d’utilisateurs quotidiens, en France, et 12% d’entre eux auraient entre 13 et 17 ans. À un âge où l’amitié et l’appartenance à un groupe sont hyper importantes, la course aux likes sur Snapchat est parfois le baromètre de la popularité, mais aussi du harcèlement. Et ce sont plus de 10% des ados qui en souffrent en France 😱.
⚠️ Malheureusement, les réseaux comme Snapchat, s’ils offrent des amitiés et des liens aux ados, sont aussi une porte ouverte aux dérives. D’ailleurs, l’appli est régulièrement au cœur de scandales. Ces derniers mois, aux États-Unis, elle a notamment été accusée de faciliter le travail des dealers et, en mai 2021, des parents ont porté plainte contre Snapchat, après le suicide de leur fils cyberharcelé via la fonction « message anonyme » du réseau. La France aussi est secouée par la mort tragique d’Alisha battue et jetée dans la Seine après que des photos d’elle en sous-vêtements ont été propagées sur Snapchat. Les parents sont de plus en plus nombreux à partager les mésaventures ou les drames vécus par leurs enfants sur Snapchat, en espérant que ce message de prévention suffise à protéger la jeune génération.
Que fait Snapchat contre le cyberharcèlement ? et comment agir ?
⛔ L’application affirme que la sécurité de ses utilisateurs est très importante : il est donc possible de signaler tout comportement abusif comme le harcèlement. Comment faire ? Pour signaler un compte, un Snap ou une Story, il suffit d’appuyer longtemps dessus et de cliquer sur « Signaler ». Si ça ne marche pas sur l’appli, un formulaire est aussi disponible sur ordinateur pour décrire la situation problématique, les identifiants des intervenants et les dates des messages incriminés.
La page « sécurité » tient en quelques lignes qui précisent aussi que personne ne peut utiliser vos informations sans votre autorisation et que vous pouvez masquer le contenu qui ne vous plait pas. Un peu léger pour un réseau aux millions d’utilisateurs adolescents, déjà pris dans les scandales du cyberharcèlement ? 🤔
La question se pose bien sûr de savoir quoi faire pour mieux faire ! Snapchat pourrait suivre le modèle de Facebook et investir dans une campagne de sensibilisation, un filtre à termes inappropriés ou encore une aide aux victimes de harcèlement (via un chat ou une ligne d’écoute, par exemple).
Que dit la loi sur le cyberharcèlement en France ?
👮♂️ Le site e-Enfance est très engagé contre le cyberharcèlement. On peut donc y retrouver les informations légales à ce sujet. Selon la gravité des faits, l’âge des auteurs et des victimes et les conséquences vécues par celles-ci, les sanctions peuvent s’élever jusqu’à trois ans de prison et 60 000€ d’amende.
Le monde numérique évolue très rapidement. Depuis les années 2000, les moyens technologiques se développent à toute vitesse et, souvent, la législation peine à suivre, ce qui laisse des vides problématiques en cas d’événements dramatiques à juger. La loi pour une République numérique a été promulguée en 2016, en France, pour enfin affronter tous les enjeux du monde digital. Elle a donc finalement couvert le cyberharcèlement et notamment le cyberharcèlement à caractère sexuel (comme le revenge porn, par exemple) dévastateur chez les jeunes. ⛔
Lorsque nous avons fait nos recherches pour couvrir ce sujet sur le blog, nous avons découvert des dizaines d’histoires déchirantes, de vies détruites et d'injustices criantes. En tant que parents, mais aussi en tant que professeurs, on se sent souvent totalement démunis par rapport aux situations de cyberharcèlement, à leur escalade, à la cruauté des adolescents… 😢
Deux points semblent un petit peu aider, en amont et en aval, le cas du cyberharcèlement. La prévention, avant tout ! Éduquer nos enfants à être respectueux des autres, revaloriser l’empathie, la gentillesse, la tolérance, les informer de la loi et des sanctions, être transparents sur les drames déjà survenus, voilà quelques éléments qui peuvent aider à la prévention.
💪 Ensuite, rappeler qu’un numéro d’écoute gratuit existe en France, grâce à e-Enfance : le 3018 est accessible aux jeunes victimes de violences numériques et propose des aides concrètes. Personne ne devrait traverser cela seul !
