COMPORTEMENT

Comprendre pourquoi mon enfant déteste aller à l'école en 5 raisons

 

Dans cet article, Manon, notre professeure, pointe 5 raisons qui mènent les enfants à détester l’école. Comment les identifier, comment y réagir en tant que parents, comment encourager l’apprentissage ? Découvrez toutes les réponses ci-dessous ! 

 

L’école peut à la fois être un petit coin de paradis pour les enfants ou, au contraire, un enfer. Si certains élèves se lèvent tous les matins avec l’envie d’enfiler leur cartable pour apprendre de nouvelles choses, retrouver leurs amis et relever des défis, ce n’est pas le cas de tous. D'après des chiffres de l'Unicef, 14% des élèves français, entre 15 et 19 ans, finiraient par se déscolariser, tandis que le ressenti général serait un désamour de l’école.

Alors, pourquoi les élèves éprouvent-ils ce dégoût de l’école ? Et quelles conséquences ce désintérêt peut-il avoir sur l’éducation et la sociabilisation de la nouvelle génération ?

 

Notre équipe d’experts de l’enseignement s’est penchée sur la question et a identifié 5 raisons pour lesquelles les enfants détestent aller à l’école. Si vous vivez un drame, chaque matin, parce que votre fils ou votre fille refuse d’aller en classe, cet article pourra probablement vous aider ! 

 

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Pourquoi mon enfant déteste t-il l'école ?  

 

Ces facteurs peuvent fortement varier selon les tranches d’âge des élèves. Stress, ennui, angoisse, rejet… des maternelles aux lycéens, le vécu scolaire est très différent.

 

😱 La peur de l’inconnu 

 

L’angoisse du changement et l’affrontement de l’inconnu touchent surtout les tout-petits. En effet, les enfants ont alors peu d’expérience et l’entrée à l’école est un grand bouleversement dans leur vie. Les craintes enfantines apparaissent et disparaissent petit à petit, comme la peur de l’abandon vers un an ou la peur de l’inconnu entre 2 et 4 ans.  

 

À cet âge-là, l’enfant commence à gagner en autonomie et à vivre ses émotions de manière plus intense. Cela signifie qu’il pourra vivre de grandes joies mais aussi des inquiétudes démesurées. Généralement, celles-ci passent d’elles-mêmes, lorsque l’enfant est familiarisé avec son espace, ses camarades de classe et son professeur. Si elles perdurent, n’hésitez pas à parler à votre enfant, à verbaliser son stress, à le faire dessiner ce qui l’inquiète, à tenter le yoga pour enfant… Nous avons d'ailleurs rédigé un article sur les bienfaits du yoga pour le enfants

 

🥱 L’ennui

 

Un neuroscientifique a souhaité répondre à la question : pourquoi les enfants n’aiment pas l’école ? Le premier point qu’il distingue est l’ennui. En effet, les élèves ont des types d’apprentissage et de mémoire variés – visuelle, auditive, à long ou court terme… – et si la méthode d’enseignement n’y répond pas, les enfants commencent à s’ennuyer. 

 

L’ennui est le point de départ à une dégradation de la situation. Certains élèves font des bêtises pour s’occuper, d’autres décrochent totalement de la leçon, d’autres encore tombent dans une fatigue chronique liée au manque de stimulation. Certains enseignants choisissent alors de diversifier leurs techniques d’apprentissage – par la gamification, les moyens mnémotechniques, la répétition… – pour permettre à chaque élève d’y trouver son compte. Cependant, cela demande du travail et la charge qui repose sur les professeurs ne le permet pas toujours.

 

🏫 La non-appartenance au système scolaire classique

 

Si ces aménagements ne sont pas possibles dans les classes, les parents décident parfois de se tourner vers des écoles aux pédagogies alternatives comme Montessori, Freinet ou Steiner. Toutes partagent l’idée d’enseigner dans la bienveillance et d’encourager l’autonomie et la curiosité de l’enfant. Le cœur de ces pédagogies repose sur le respect du rythme de l’élève. S’il est bien entendu possible de s’épanouir dans des filières d’apprentissage traditionnelles, ces pédagogies peuvent faire beaucoup de bien aux élèves et rassurer leurs parents. 

Une autre question liée à la non-appartenance au système classique est la nécessité de revaloriser l’enseignement professionnel. Alors qu’il concerne un élève sur trois (source: rapport du CNAM/CNESCO sur l'enseignement professionnel) , en France, il souffre toujours d’une image négative. Le site de l'étudiant a d'ailleurs rédigé un très bon article sur le sujet la dévalorisation de l'enseignement professionnel en France

Le public tend à penser que les élèves du professionnel y sont par dépit, alors que bien souvent il s’agit d’un choix délibéré, né de réelles compétences, d’une vocation… La société ne reconnaissant que peu cette filière, il est important que les parents manifestent leur soutien et leur fierté quant à la formation de leur enfant, de façon à participer à son estime et sa confiance.

 

😨 L’anxiété sociale 

 

L’anxiété sociale touche particulièrement les adolescents. À un âge où la construction identitaire est en plein boum, l’appartenance à un groupe et le rapport à l’autre sont essentiels. Dès lors, si un élève peine à se faire des amis, se sent rejeté ou seul, l’école va se teinter de ce sentiment négatif. 

 

Cette angoisse se résout généralement d’elle-même, grâce à des activités hors des classes (sport, art, clubs…), mais elle peut demander d’importants efforts aux jeunes, à une période où le manque de confiance ou même la timidité peuvent faire des ravages.

 

Malheureusement, elle peut être liée aussi à un phénomène plus grave : le harcèlement scolaire. Le soutien et l’écoute des parents sont alors indispensables pour traverser cette crise. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre article « Stop au harcèlement scolaire : réagir en tant que parents ». 

 

🔥 La pression scolaire

 

L’école est le lieu d’un nombre important de situations stressantes. Les jeunes enfants pleins d’énergie doivent s’habituer à rester assis toute une journée, à ne pas parler s’ils n’ont pas la parole, tandis que les plus grands subissent rapidement la charge de travail, la pression des bonnes notes, le stress des examens… Un accompagnement des parents, tant sur le plan des émotions que des études, peut être salutaire. Par exemple, si vous avez l’opportunité de faire réviser votre enfant, il se sentira soutenu, écouté et encouragé. Si vous n’êtes pas à l’aise avec une matière, vous pouvez également faire appel à un tuteur, comme ceux de GoStudent.

 

Ces angoisses peuvent se renforcer à des moments de transition, comme au passage du collège au lycée, par exemple. Cela peut générer du stress du fait de la nécessité de se réhabituer à un environnement, de rencontrer de nouveaux enseignants, de se faire de nouveaux amis… Essayez de valoriser une routine en dehors de l’école pour offrir de la stabilité et un point d’ancrage à votre enfant. Cela l’aidera à trouver un équilibre progressif.


L’école condense un faisceau d’émotions, de sensations et d’expériences extrêmement intenses pour les élèves. Celles-ci peuvent être plus ou moins bien vécues et avoir un impact important sur les enfants. Le conseil principal à transmettre aux parents, c’est d’être présents, attentifs et à l’écoute. La plupart des jeunes ont toutes les clés en main pour dépasser leurs craintes, même s’ils n’en ont pas toujours conscience.


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