Le terme « neurodiversité » peut paraître très scientifique mais il touche environ 15% de la population. Alors, dans cet article, on décrypte ce concept avec vous. Que signifie-t-il ? Pourquoi est-il important de valoriser la neurodiversité ? On vous explique tout sans jargon médical !
La neurodiversité, c’est quoi ?
❓ Définition
« Neurodiversité », ça ressemble un peu à « biodiversité ». Cela veut-il dire que, dans notre milieu, certaines personnes sont en danger, comme le rhinocéros blanc ou l’abeille sauvage ? Le terme « neurodiversité » peut paraître très scientifique au premier abord mais en réalité il touche tout le monde, de près ou de loin. 🐝
Le premier qui en parle, c’est le psychiatre autrichien Hans Asperger (celui qui donnera son nom au syndrome), dans les années 40. Mais si on connaît si mal ce concept, c’est parce qu’il a fallu des années aux scientifiques pour en parler officiellement.
🤔 Alors, quand on mentionne la neurodiversité, de quoi s’agit-il exactement ? Cela concerne les différences neurologiques des êtres humains. Ça vous parait normal d’imaginer que nous sommes tous différents, n’est-ce pas ? Pourtant, un certain nombre de différences sont considérées négativement car elles ne rentrent pas dans la norme.
C’est là que les scientifiques et militants interviennent… En effet, au moins 15% de la population mondiale auraient une particularité cognitive atypique, si l’on se réfère à la norme. Mais peut-on encore parler de « norme » et de ce qui est normal ou différent quand 1 milliard d’êtres humains sont concernés ?
❓ Quelles « différences » impliquent la neurodiversité ?
En lisant cet article, il est très probable que vous vous reconnaissiez ou que cela touche un de vos proches. Les représentants les plus connus de la neurodiversité sont :
👉 Le fait d’être gaucher (rappelons que les gauchers ont été contrariés, voire persécutés, jusque dans les années 50-60),
👉 Les troubles « dys », comme la dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…,
👉 Le haut potentiel intellectuel,
👉 Les troubles du déficit de l’attention (TDA avec ou sans hyperactivité),
👉 Les troubles du spectre autistique,
👉 Le syndrome de Gilles de la Tourette (un trouble caractérisé par des tics)…
Le concept de neurodiversité s’envisage comme le fait qu’il n’y a pas UNE façon d’être un être humain et que la différence neurologique n’est pas forcément pathologique ou problématique. De nombreux scientifiques soutiennent ce message, surtout concernant les enfants qui ne doivent pas être stigmatisés pour avoir comme seule différence un fonctionnement cérébral distinct.
❓ Quelles célébrités sont connues pour manifester une neurodiversité ?
Vous en connaissez sûrement beaucoup, qu’ils soient sportifs, entrepreneurs à succès ou militants :
🌏 La jeune activiste Greta Thunberg, mondialement connue pour son engagement écologique, a indiqué avoir le syndrome d’Asperger. C’est également le cas d’Elon Musk, le génie derrière Tesla et SpaceX.
🏆 Serena Williams et Michael Phelps, respectivement champions olympiques de tennis et natation, ont tous les deux un TDA.
🎬 Steven Spielberg, le génie du cinéma, et l’entrepreneur multimilliardaire Richard Branson sont tous les deux dyslexiques.
Ces personnalités qui changent le monde sont la preuve que la neurodiversité est une richesse à cultiver et non à craindre ou à marginaliser ! 💪 Ces cerveaux différents sont essentiels à nos sociétés, même s’ils doivent souvent faire preuve de beaucoup de résilience dans un environnement qui leur est hostile.
❗ « Différence » et non « déficience »
Si on regarde dans un dictionnaire, les deux concepts sont expliqués bien distinctement :
🙂 Différence : caractère qui distingue deux personnes ou deux choses l'une de l'autre.
🙁 Déficience : insuffisance ou faiblesse intellectuelle ou physique.
La neurodiversité implique qu’il y a une diversité de fonctionnement des cerveaux humains, sans créer de hiérarchie entre eux. Comme l’explique la chercheuse québécoise Michelle Dawson concernant l’autisme, par exemple : Malgré leurs difficultés à interagir et à communiquer, malgré leurs comportements répétitifs, les autistes ne sont pas des versions défectueuses de monsieur et madame Tout-le-Monde. Leur fonctionnement mental n’est pas déficient, mais différent.
Comme pour le racisme, la mise à l’écart des minorités, l’intolérance envers la communauté LGBT+…, c’est l’hétérogénéité qui semble poser problème. Pourtant, comme nous l’avons dit plus, c’est cette diversité de profils qui est riche.
❗ Le monde professionnel et les neuroatypiques
Avec environ 15% de la population qui présentent une neurodiversité, la question d’adapter le monde de l’emploi se pose. Heureusement, avec le temps (et encore plus depuis le confinement), les conditions de travail évoluent : plus de flexibilité, d’autonomie, de télétravail…
💪 Bien que cela puisse faire peur aux employeurs d’embaucher des travailleurs à la réflexion et au fonctionnement en dehors de la norme que la société crée, ces différences peuvent se révéler de vrais atouts, grâce à la variété des systèmes de pensée et donc des propositions et des solutions.
Il est donc important d’adapter les choses pour que nos enfants puissent obtenir le poste de leur rêve, sans craindre les jugements, les critiques, la non-flexibilité organisationnelle… C’est une question d’état d’esprit : la culture et la société doivent évoluer en mettant l’être humain au cœur des réflexions ! ❤
❓ Mise en garde
Attention, il faut quand même préciser que les neuroatypiques sont tous différents (comme tous les êtres humains en fait 😉). Ça veut dire qu’il n’y a pas de formule magique, chacun aura besoin d’une méthode d’apprentissage différente et aura des besoins qui lui sont propres. La clé ? Faire preuve d’ouverture d’esprit, de chaleur humaine et de tolérance.
